Les ouvrages en métaux précieux sont des ouvrages sensibles compte tenu du coût des métaux entrant dans leur composition. C’est pourquoi, en France, ils font l’objet d’un encadrement tout particulier au travers de nombreuses règles.

L’ensemble de cette réglementation permet à la fois de protéger les consommateurs et de lutter contre le vol / recel dont les ouvrages en métaux précieux peuvent faire l’objet.

1 - Quels métaux sont considérés comme "métaux précieux" en France ?

De façon générique, un métal dit « précieux » désigne un élément chimique métallique faisant preuve de rareté et présentant une certaine valeur monétaire. Cette définition de « métal précieux » a de fait fluctué au fil du temps et selon les différentes civilisations.

Mais selon la règlementation française, seuls 3 métaux sont considérés comme « métaux précieux » :

    • L’Argent
    • L’Or
    • Le Platine

2 - L'Or et L'Argent : présentation des 2 métaux précieux les plus connus

I - l'Argent : un des métaux précieux les plus abordables.

a. Description

L’argent est un métal dont la couleur naturelle est blanche.

Il existe à l’état naturel à la fois sous la forme de pépites ou de veines, mais aussi dans des composés de minerais. Ce métal précieux est plus rare que le cuivre, mais moins rare que l’or.

Du point de vue de ses propriétés physiques :

  • L’argent est très malléable* et ductile*
  • Il possède une dureté relativement faible (2,5 à 3 sur l’échelle de mohs)
  • Sa densité* est d’environ 10,5
  • Sa température de fusion est de 961,78°C.

Malléabilité :
Propriété d’un matériau à être déformé à chaud ou à froid, par choc ou pression, en conservant la nouvelle forme acquise.

Ductile :
Un métal dit « ductile » peut être déformé, allongé et étiré sans se rompre.

Densité :
La densité est la masse d’un objet divisée par son volume

B. Titrage : Les différentes qualités d'argent utilisées en bijouterie

Plusieurs alliages d’argent existent et sont utilisés en bijouterie. On peut parler d’argent massif si le bijou est composé d’au moins 80% d’argent pur dans sa masse. Les bijoux en argent massif sont donc classés par titres*, en fonction de la quantité d’argent pur présent dans l’alliage. 

La norme ISO 9202 spécifie de façon internationale le titre des alliages de métaux précieux d’usage recommandé en Bijouterie-Joaillerie.

Titrage :
Le titre d’un métal précieux est la teneur minimale en l’élément d’alliage indiquée, exprimée en millième (‰) par rapport au poids de l’alliage.

La règlementation française reconnait quant à elle, à l’heure actuelle, 3 titres pour l’argent :

  • Argent 800 (800‰) : alliage composé à 80% d’argent pur, et 20% d’autres métaux (souvent principalement du cuivre)
  • Argent 925 (925‰) : composé à 92,5 % d’argent pur et 7,5% d’autres métaux (souvent principalement du cuivre)
  • Argent pur, ou Argent 999 (999‰) : soit 99,9% d’argent pur.

Chacun de ces titres peut-être identifié grâce à un poinçon spécifique (appelé « poinçon de garantie »), apposé sur le bijou dès qu’il contient plus de 30 grammes d’argent. Les symboles diffèrent en fonction du titre d’argent :

  • Amphore : argent 999
  • Tête de minerve : argent 925 & 800
métaux précieux : les poinçons de garantie des 3 titres d'argents (version smartphone)
source : www.douane.gouv.fr
métaux précieux : les poinçons de garantie des 3 titres d'argents
source : www.douane.gouv.fr

D’autres alliages d’argent existent bien sûr, mais les titres inférieurs à 800 ne sont pas considérés en France comme de l’argent massif, et ne disposent donc d’aucun poinçon.

C. Les alliages imitant l'argent

exemple de bijou en alpaca

L’utilisation de certains alliages imitant l’argent (par leur nom et/ou leur aspect) sont interdits en France du fait de leur composition jugée dangereuse pour la santé.

C’est notamment le cas de « l’argent allemand » (aussi appelé alpaca) ou du maillechort.
Ces alliages ressemblant à de l’argent ne contiennent en réalité pas du tout d’argent pur. Il ne sont en effet composé que de cuivre (~60%), de nickel (~18%) et de zinc (~22%), et parfois même d’une petite quantité de plomb dans le cas du maillechort. 

Leur utilisation en bijouterie est ainsi strictement contrôlée/interdite en France, du fait du caractère allergénique reconnu du nickel (10 à 12% de la population mondiale y serait allergique), et de la dangerosité du plomb (qui s’accumule dans l’organisme).

Comment les distinguer ?
Chercher la présence d’un poinçon de titre n’est pas forcément la solution miracle pour distinguer une pièce en alpaca d’une pièce en argent, car les bijoux en argent dont le poids est <30g ne disposent pas forcément du poinçon de titre. Un bijou en « argent allemand » s’avèrera néanmoins plus léger qu’un bijou en argent. Il s’oxydera aussi plus facilement : l’oxydation présentera ainsi une coloration verdâtre, contrairement à l’argent massif qui lui noircit.

D. Le vieillissement de l'argent

Le noircissement de vos bijoux en argent est une réaction tout à fait naturelle.

L’argent n’est pas noirci par « oxydation » (puisqu’il s’agit d’un métal noble qui ne peut pas être oxydé), mais acquiert cette teinte noire par un procédé appelé « sulfuration« . L’argent réagit en effet avec les éléments soufrés, dont le soufre présent dans l’atmosphère : c’est pourquoi le bijou peut noircir même s’il n’est pas porté.

Le port régulier d’un bijou en argent pourra même, dans certains cas, « protéger » votre bijou de ce phénomène de noircissement, car le frottement du bijou contre la peau ou sur les vêtements permettra d’effectuer un polissage naturel du bijou, et donc de limiter l’apparition de cette teinte noire.

Astuce n°1 : rangez vos bijoux dans une pochette hermétique

Pour limiter et ralentir le noircissement des bijoux que vous ne portez pas souvent, n’hésitez donc pas à les conserver dans une petite pochette hermétique, dont vous aurez expulsé un maximum d’air avant de fermer.

Astuce n°2 : le rhodiage de vos bijoux en argent

Une autre méthode pour limiter le noircissement de votre bijou en argent est de procéder à un « rhodiage » : on dépose sur l’argent une couche de rhodium, un métal qui ne s’oxyde pas dans le temps et qui fournira au bijou un éclat plus blanc et plus brillant.

Cette protection n’est néanmoins pas éternelle : la couche de rhodium va en effet s’altérer progressivement avec les frottements et les chocs. Un rhodiage régulier tous les 1 à 2 ans (parfois plus) est donc nécessaire si vous souhaitez conserver votre bijou « comme au premier jour ».

2 - l'Or : le plus connu des métaux précieux

a. Description

métaux précieux : illustration d'une pépite d'or

L’or est un métal précieux particulièrement rare, dont la couleur naturelle est jaune.

Du point de vue de ses propriétés physiques :

  • L’or est un métal extrêmement malléable et ductile (1g d’or peut en effet produire un fil d’une longueur supérieure à 2000 mètres !)
  • Il possède une dureté relativement faible (2,5 sur l’échelle de mohs)
  • La densité de l’or est de 19,3 : il s’agit donc d’un métal particulièrement lourd !
  • Sa température de fusion est de 1 064,18 °C.

B. Titrage : L'or et ses carats

L’or pur (ou or 24 carats) n’est pas utilisé tel quel en bijouterie, car trop souple. C’est pourquoi, la plupart du temps, il est utilisé en alliage avec un autre métal pour augmenter sa dureté et sa résistance.

Il existe 2 unités de mesures utilisés pour déterminée la proportion d’or pur dans un alliage :  le millième (comme vu précédemment avec l’argent), et le carat. Plus le carat sera élevé, plus la quantité d’or pur utilisée dans le bijou est importante.

  • Or 9 carats (375‰) : comprend 37,5 % d’or.
  • Or 14 carats (585‰) : comprend 58,5 % d’or.
  • Or 18 carats (750‰) : comprend 750 % d’or. L’or 18 carats est le plus couramment utilisé dans le domaine et la bijouterie / joaillerie en France.
  • Or 24 carats (1000‰) : équivalent de l’or pur. 

Chacun de ces titres peut-être identifié grâce à un poinçon spécifique (appelé « poinçon de garantie »), apposé sur le bijou dès qu’il contient plus de 3 grammes d’or. Les symboles diffèrent en fonction du titre d’or utilisé :

  • Hippocampe : or 24 carats
  • Tête d’aigle : or 22 et 18 carats
  • Coquille Saint-Jacques : or 14 carats
  • Trèfle : or 9 carats
métaux précieux : les poinçons de garantie des 5 titres d'or
source : www.douane.douv.fr
métaux précieux : les poinçons de garantie des 5 titres d'or (version smartphone)
source : www.douane.gouv.fr

C. Les différents alliages d'or et leur couleur

Si la couleur naturelle de l’or pur est le jaune, il existe néanmoins de nombreuses autres couleurs pour ce métal, en fonction du type d’alliage dans lequel il est mélangé.

On retrouve ainsi, parmi les couleurs les plus connues :

  • Or jaune : la composition de cet alliage est généralement de 75% d’or pur,  d’argent (12,5%) et de cuivre (12,5%).

  • Or blanc : dans cet alliage, l’or pur (75%) est généralement associé à du palladium ou de l’argent à hauteur de 25%. L’or blanc offre une alternative moins couteuse que le platine, pour un aspect similaire.

  • Or rose : Sur le même principe que pour l’or jaune, l’alliage de l’or rose est composé d’or pur, de cuivre et d’argent. La quantité d’or pur reste la même (75%), mais on augmente sensiblement le pourcentage de cuivre à hauteur de ~20 % (au détriment de l’argent qui passe à 5%) pour obtenir la teinte rosée de l’alliage. 
L'or est un métal précieux qui peut présenter différentes couleurs en fonction de l'alliage utilisé

D. Les bijoux en or peuvent-ils s'oxyder ?

La réponse est… oui.
A moins qu’il ne soit composé que d’or pur (ce qui est très peu probable), un bijou en or PEUT vieillir et s’oxyder.

Si l’or pur est résistant et non oxydable, les autres métaux qui composent les bijoux en or ne le sont pas forcément. Le cuivre qui rentre fréquemment la composition des alliages des bijoux en or, par exemple, est en effet un métal qui s’oxyde facilement

Autrement dit : plus un bijou contient de cuivre, plus vite il montrera des signes de vieillissement et deviendra terne.
Un bijou en or 9 carats vieillira ainsi beaucoup plus vite que du 18 carats. De la même manière, la couleur de l’or joue sur sa sensibilité à l’oxydation : un bijou en or rose aura donc tendance à s’oxyder plus facilement qu’un même bijou en or jaune, car son alliage contient une plus grande quantité de cuivre (voir composition des différentes couleurs d’or, ci-dessus).

Astuce : limiter le vieillissement et le ternissement d'un bijou en or

Pour limiter leur oxydation et leur ternissement dans le temps, conservez donc les mêmes (bonnes) habitudes qu’avec vos autres bijoux :

Évitez-leur l’humidité (baignade, sueur…) et le contact avec les produits cosmétiques / produits d’entretien / produits corrosifs.
Rangez-les à l’abri de l’air et de la poussière lorsque vous ne les portez pas (dans leurs écrins ou dans une petite pochette de tissu par exemple). 

3 - Bijoux dorés à l'or fin, plaqué or, gold filled, vermeil...

a. Bijoux "dorés à l'or fin" : un terme vendeur mais une durabilité... limitée !

Malgré leur appellation vendeuse, le « doré à l’or fin » est la dorure la plus fragile qui existe.

Car bien que l’expression soit plus raffinée et attractive, la durabilité des bijoux dorés à l’or fin est moindre que pour le « plaqué or » ou le « gold filled » !

En effet, bien que le plaquage soit réalisé exclusivement avec de l’or 24 carats (la version la plus « fragile » et malléable de l’or), les bijoux dorés à l’or fin ne sont soumis à aucune règlementation en matière d’épaisseur du plaquage, si ce n’est que l’épaisseur de la couche d’or est obligatoirement plus fine que pour le plaqué or (donc inférieure à 3 microns*). Il est donc très commun de retrouver des bijoux « dorés à l’or fin » dont la couche d’or n’est que de 0,03 à 1 micron…

Ce type de plaquage est donc particulièrement sensibles aux rayures et aux frottements, en raison l’épaisseur extrêmement fine de la couche d’or.

Un micron :

Un micron correspond à un millième de millimètre (0,001 millimètre). Je vous laisse donc imaginer la finesse de la dorure 😉 …

Note : le plaquage des bijoux « dorés à l’or fin » est réalisé par électrolyse (aussi appelé « galvanoplastie »)

B. Le "Plaqué or" : une appellation soumise à une législation stricte

plaqué or et doré à l'or fin : plaquage par électrolyse (galvanoplastie)
source : https://www.apprendre-la-bijouterie.com/

En France, le terme « plaqué or » est soumis à une législation stricte.

Pour obtenir l’appellation « plaqué or », l’épaisseur d’or utilisée pour le plaquage doit en effet être au minimum de 3 microns en surface du métal. Par ailleurs, le titrage en or doit être de 500‰ au moins.

Le plaquage est réalisé par électrolyse (technique aussi appelé galvanoplastie) : Il s’agit d’immerger son bijou dans un bain électrolytique, reliée au courant électrique. Grâce à ce courant électrique continu, les particules d’or contenues dans le bain électrolytique viennent se déposer sur le métal au fil du temps.

C. Le Gold filled : une plaquage durable mais encore assez méconnu en France

gold filled : plaquage mécanique
source : https://www.apprendre-la-bijouterie.com/

Les prémices du Gold Filled remontent à 1817 : la technique auraient en effet été inventée par un artisan anglais (John Turner), qui mit au point un procédé de fusion de l’or sur du cuivre.

La technique du Gold Filled consiste en effet à appliquer une couche d’or non pas par électrolyse mais par action mécanique. L’or solide est en effet appliqué mécaniquement par pression à chaud sur le métal.

Le Gold Filled est encore peu répandu en France, et la règlementation a son sujet (en France) est quasiment inexistante. Pour palier à ce manque de règlementation, la plupart des bureaux de garantie considèrent donc ce plaquage comme du « plaqué or ».

Le Gold Filled est néanmoins beaucoup plus connu et répandu dans les pays anglophones. A noter que dans ces pays, la règlementation défini la quantité d’or nécessaire pour obtenir l’appellation non pas via son épaisseur, mais via son poids. En effet, pour obtenir l’appellation gold-filled, la couche d’or doit peser au minimum 1/20e du poids de l’objet, (soit 5%). Les éléments en Gold Filled possèdent ainsi une teneur en or 50 à 100 fois supérieure à ceux « plaqué or ».

La couche d’or est donc bien plus durable et résistante dans le temps.

D. Le vermeil : de l'argent plaqué or

Considéré comme noble et stable, Le vermeil est en fait de l’argent massif plaqué or.
Pour obtenir l’appellation vermeil, le bijou doit respecter plusieurs règles :

  • la base du bijou doit être d’argent massif (argent dont le titre légal est de 800‰ minimum).
  • L’or utilisé pour le plaquage doit avoir un titre légal est de 750‰ minimum.
  • L’épaisseur du plaquage en or doit être de 5 microns minimum.

En bref, vous connaissez donc les 4 types de « plaquages » différents, représentés schématiquement ci-dessous :

plaquages de métaux précieux : le plaqué or, doré à l'or fin, vermeil et gold filled
plaquages de métaux précieux : le plaqué or, doré à l'or fin, vermeil et gold filled (version smartphone)

3 - Quelques obligations à respecter pour utiliser légalement les métaux précieux

Ca n’a l’air de rien comme ça car beaucoup de gens l’ignorent (même des créateurs!), mais en France, il existe de nombreuses formalités pour pratiquer la bijouterie sur métaux précieux en toute légalité. Autrement dit, posséder et utiliser les métaux précieux quand on est un professionnel déclaré, c’est un véritable parcours du combattant administratif !

Voici donc ci-dessous quelques-unes des règles à respecter pour pouvoir utiliser les métaux précieux quand on est artisan bijoutier.

N.B. : cette liste n’est pas exhaustive.
Si vous êtes un artisan à la recherche d’informations, le mieux reste toujours de se renseigner en direct auprès du bureau de garantie dont vous dépendez !

1 - La déclaration d'existence

Avant même d’acheter sa matière première (ne parlons même pas de vendre), tout professionnel qui souhaite utiliser les métaux précieux doit réaliser une « déclaration d’existence », afin d’être bien identifié par les autorités compétentes. Dans cette déclaration, il précise à la fois son statut de professionnel (grâce à son numéro SIREN), son identité et le lieu où il exerce son activité.

Cette démarche est à réaliser auprès du bureau de garantie dont il dépend. Les bureaux de garantie assurent en effet le contrôle et la marque des ouvrages en métaux précieux. Ils ont notamment pour mission d’assurer la conformité du titre des ouvrages en métaux précieux et de les marquer du poinçon de garantie s’ils sont aux titres légaux.

2 - Les poinçons

A. Le poinçon de Maitre Et le poinçon d'importateur

Les premiers poinçons de maître apparaissent en 1355, suite à une ordonnance royale de Jean II le Bon, qui impose à tout orfèvre d’apposer sur ses ouvrages un poinçon spécial, représentant une fleur de lys couronnée ainsi qu’un symbole personnel.

Aujourd’hui, chaque ouvrage en métal précieux commercialisé en France comporte, quel que soit son poids, soit un poinçon de fabricant (de maître), soit un poinçon d’importateur (de responsabilité) . Ce poinçon identifie le professionnel ayant fabriqué, importé ou introduit en France cet ouvrage.

Le poinçon de fabriquant, aussi appelé poinçon de maître, est inscrit à l’intérieur d’un losange.

règlementation sur les métaux précieux : exemple de poinçon de maître (poinçon de MYSTYOS)
exemple de poinçon de maître : le poinçon Mystyos

Le poinçon d’importateur (aussi appelé poinçon de responsabilité) est quant à lui inscrit à l’intérieur d’un ovale.

règlementation sur les métaux précieux : exemple de poinçon d'importateur
exemple de poinçon d'importateur

Le poinçon de maître est en quelque sorte la signature de l’artisan bijoutier. De fait, chaque poinçon est unique : il est constitué des initiales du nom de son propriétaire et d’un dessin figuratif (objet, animal etc…) qui lui est propre.

J’ai pour ma part choisi pour symbole une double spirale (représentative de ma technique de prédilection : le Wire wrapping) entourée de 2 petites feuilles (car j’aime beaucoup présenter mes créations avec de petites feuilles ou fleurs séchées).

Etant artisane et fabricante, mon poinçon de maître est enforme de losange, et non d’ovale (je n’importe pas mes bijoux de l’étranger : je les fabrique moi-même !)

B. Le poinçon de Garantie d'État / Poinçon de Titre

poinçonnage d'un bijou en métal précieux

Les ouvrages en métaux précieux doivent, en plus du poinçon de maître (ou du poinçon d’importateur), être marqués du Poinçon de Garantie d’État

Ce poinçon certifie le titre (teneur en métal pur) du bijou en métal précieux. Les ouvrages nécessitant ce poinçon doivent donc être, au choix, soit apportés dans un bureau de garantie, soit auprès d’un organisme de contrôle agréé ou d’un commissionnaire en garantie. 

L’artisan ou l’importateur peut parfois bénéficier d’une délégation de poinçon, en demandant à signer avec l’administration des douanes une convention l’habilitant à apposer le poinçon de garantie d’État sur les ouvrages qu’il fabrique / importe / introduit d’un État de l’Union européenne. Cette délégation de poinçon, permettant d’apposer soi-même le poinçon de garantie d’Etat, est accordée sous réserve du respect d’un cahier des charges précis.

Certains ouvrages sont cependant dispensés de l’apposition du Poinçon de Garantie d’État :

  • les ouvrages en or ou en platine, comportant moins de 3g d’or ou de platine
  • les ouvrages en argent comportant moins de 30g d’argent.

N.B. : Tous les bureaux de garantie ne semblent pas appliquer la même règle concernant l’exonération des moins de 30gr en argent et 3gr en or ou en platine. Certains bureaux de garantie prennent en effet en compte le poids total du bijou pour la dispense et pas juste la partie en or / platine / argent . D’autres considèrent que ce n’est que le poids en métal précieux qui compte.

Le mieux reste donc toujours de contacter son bureau de garantie pour connaître la règle à respecter concernant l’apposition du poinçon de Garantie d’État !

3 - Le Livre de Police

L’une principales règles à respecter pour toutes les personnes ayant une activité impliquant l’utilisation de métaux précieux, est la tenue d’un registre appelé le livre de police.

Ce registre permet d’assurer la traçabilité des ouvrages en métaux précieux, en répertoriant les achats et ventes. Le fabriquant doit ainsi mentionner dans ce registre le nom et adresse du fournisseur (ou des personnes ayant confié un ouvrage), la nature, le nombre, le poids précis, le titre (c’est-à-dire le pourcentage de métal précieux pur contenu dans l’ouvrage), l’origine des produits, leurs dates d’entrée et de sortie.

Le Livre de Police doit par ailleurs être coté et signé par le commissariat de police ou par la mairie du lieu où est situé l’atelier de l’artisan, avant même que celui-ci y inscrive sa première ligne (et donc, avant tout achat ou vente de métaux précieux).

règlementation sur les métaux précieux : le livre de police

4 - Conclusion

Comme vous aurez pu le constater, les obligations à respecter sont nombreuses, et apportent chacune leur lot de travail administratif supplémentaire.

Comme la majorité des gens (et comme beaucoup de petits créateurs encore aujourd’hui), j’ignorais l’existence même de ces nombreuses règles avant de démarrer mon activité d’artisane. Je souhaite néanmoins faire toujours au mieux en respectant la règlementation en place, et c’est la raison pour laquelle je me suis longtemps refusé l’utilisation de l’or ou de l’argent (malgré quelques demandes de clients).

Mais cette époque est maintenant révolue, et Mystyos est désormais en mesure de vous proposer la création de bijoux en métaux précieux ! Ces derniers feront donc progressivement leur apparition sur la boutique en ligne de l’atelier. Vous pourrez y retrouver mon joli poinçon de maître en losange !

Si vous souhaitez acquérir un bijou wire wrapping en or ou en argent, issu de mon atelier, n’hésitez pas à me contacter ! Je pourrai étudier votre projet afin que nous construisions ensemble le bijou dont vous rêvez !

Vous souhaitez commander un bijou en or ou en argent ?

Si vous avez un projet en tête que vous souhaitez que je réalise pour vous, vous êtes au bon endroit !

Grâce à ce formulaire, vous pouvez me contacter directement pour me faire part de votre idée. Je vous répondrai dès que possible, pour que nous discutions ensemble de la création de votre bijou. 

N’hésitez pas à me donner un maximum de détail concernant le bijou que vous souhaitez  Je vous invite aussi, lors de nos échanges, à m’envoyer vos croquis et/ou photos qui pourraient servir de base de travail ; je pourrai ainsi réaliser une esquisse plus précise et fidèle à votre idée !

Vous pouvez aussi me contacter via la messagerie Facebook ou m’envoyer un mail directement à l’adresse « contact@mytsyos.com » .